Les grandes leçons de vie de Martin Gray

La barbarie des hommes, les injustices sociales, l’exclusion des êtres les plus démunis dans nos sociétés d’abondance et le racisme ont toujours profondément révolté Martin Gray.

La barbarie des hommes, les injustices sociales, l’exclusion des êtres les plus démunis dans nos sociétés d’abondance et le racisme ont toujours profondément révolté Martin Gray.

“Je suis un perpétuel indigné!” rappelle ce survivant de la Shoah dans un livre autobiographique passionnant et très poignant qu’il vient de publier, sous la forme d’entretiens, avec une jeune journaliste québécoise de 32 ans, Mélanie Loisel –Ma Vie en partage (Éditions L’Aube).  

Martin Gray est devenu célèbre dans le monde entier grâce à son livre autobiographique Au nom de tous les miens, coécrit avec l’historien français Max Gallo, traduit en 35 langues et vendu à plus de 30 millions d’exemplaires.

Né en 1922 dans une famille juive de Varsovie, déporté au Camp d’extermination de Treblinka, d’où il parvint à s’enfuir, combattant du Ghetto de Varsovie, Martin Gray incarne avec force l’esprit de résilience du peuple juif. À 92 ans, cet homme exceptionnel, dont les cris de colère sont aussi de vibrantes leçons de vie, n’a rien oublié.

La recrudescence de la “Bête immonde”, l’antisémitisme abject qui a toujours pignon sur rue partout dans le monde, y compris dans les sociétés occidentales civilisées où l’on espérait que ce “fléau nauséabond” disparaîtrait à tout jamais après la Shoah, le révulse au plus haut point.

Dans ce remarquable livre autobiographique, Martin Gray livre à Mélanie Loisel ses réflexions sur divers sujets toujours d’une brûlante actualité: la notion de Devoir de Mémoire, la barbarie inassouvie des hommes, la grande menace que l’islamisme radical fait peser sur l’humanité, l’avenir de la planète Terre à l’heure des grandes catastrophes éco-lo-giques, le sempiternel conflit israélo-palestinien, l’avenir de l’État d’Israël… 

Dans Ma Vie en partage, Martin Gray nous donne de belles et judicieuses leçons de vie. 

Mélanie Loisel a mené ces entretiens avec brio.

Deux survivants de la Shoah, le Dr Marcel Tenenbaum, un Dentiste de profession aujourd’hui à la retraite, et la Dr Judith Nemes Black, Psychologue Clinicienne, livrèrent leurs témoignages respectifs sur leur vie durant la Deuxième Guerre mondiale et leur difficile intégration sociale à la fin de la Guerre lors du lancement  de Ma Vie en partage.

Cet événement littéraire a eu lieu à la Librairie Raffin, sise sur la Rue Saint-Hubert.

La célèbre journaliste Denise Bombardier anima cette Causerie littéraire dédiée à Martin Gray.

Né à Bruxelles en 1935, le Dr Marcel Tenenbaum n’avait que 5 ans lorsque les Allemands envahirent la Belgique, en mai 1940. Deux ans plus tard, il eut la chance de trouver refuge avec les siens dans la demeure d’une famille catholique belge. En 1944, après avoir été découvert par la Gestapo et envoyé au Camp de transit de Malines, il évita de justesse la déportation au Camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau.
 Les Tenenbaum devaient être déportés à Auschwitz-Birkenau le 15 août 1944, mais le Convoi ferroviaire qui devait les mener vers la mort n’est jamais parti. Les Nazis manquaient d’essence pour faire rouler ce train. Les Troupes Alliées avaient déjà débarqué en Europe…

Aujourd’hui, le Dr Marcel Tenenbaum témoigne de ce que fut sa vie durant ces années noires auprès des jeunes générations. Il est invité dans des Écoles et rencontre régulièrement des groupes de jeunes lorsqu’ils visitent le Centre Commémoratif de l’Holocauste de Montréal.

“Je tente de faire comprendre aux jeunes que quand ils voient quelque chose d’inacceptable, ils doivent absolument le dénoncer. Les grandes tragédies et barbaries humaines ne sont jamais arrivées par hasard”, rappelle-t-il.

La Dr Judith Nemes Black est née à Budapest en 1941. Son père fut envoyé dans un Camp de travail en Allemagne. À partir de mars 1944, les Nazis déportèrent vers les Camps de la mort plus de 500000 Juifs hongrois. Sa mère fut aussi arrêtée et déportée, mais elle parvint miraculeusement à s’enfuir. Elle a vécu cachée pendant la Guerre avec sa mère dans une famille catholique. Son père revint sain et sauf six mois après la fin de la Guerre. Elle émigra avec ses parents au Canada en 1953.

Judith Nemes Black n’avait que 4 ans quand les Allemands occupèrent sa Hongrie natale. Les souvenirs d’un petit enfant ne s’effilochent-ils pas avec le temps?

“Quand une Mémoire a un contenu émotif très fort, on a tendance à retenir, soit dans le corps ou dans le cerveau,  certains événements d’une vie  très marquants. Je me rappelle toujours vivacement de certains moments de ma vie qui m’ont profondément bouleversée. Par exemple, de l’arrestation et la déportation de ma mère. Personne ne pourrait oublier de telles horreurs”, expliqua cette Psychologue Clinicienne, spécialisée dans les traumatismes psychologiques.

Au cours de ses longs entretiens avec Martin Gray, Mélanie Loisel a été fortement impressionnée par la “capacité de résilience inébranlable” de ce survivant de la Shoah.

“Martin Gray a vécu dans sa chair et dans son âme des drames abominables. Au cours de sa vie très tumultueuse, il a eu envie de mourir, de se venger, de tuer… Pourtant, Martin Gray a choisi le chemin du pardon et de la fraternité. Pour lui, c’est la seule voie pouvant mener l’Humanité vers un Monde meilleur. Sa grande humanité est une magistrale leçon de vie qui devrait tous nous inspirer pour bâtir un Monde plus juste et plus fraternel”, a dit Mélanie Loisel. 

Holocaust survivor Martin Gray and Quebec journalist Mélanie Loisel recently launched an autobiographic book presented in the form of conversations between the two.

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