Yaël Bensoussan est une jeune bénévole remarquable dont l’engagement communautaire exemplaire vient d’être souligné avec éclat par les Communautés juive et sépharade de Montréal.
À droite, Cinthya et Jacques Dahan, enfants de feu James Dahan Z.’L.’, remettant à Yaël Bensoussan (à leur gauche) le Prix du Leadership communautaire jeunesse James Dahan, qui lui a été décerné lors de la dernière Assemblée générale de la Communauté sépharade unifiée du Québec. [Photo: Roland Harari]
Cette étudiante en 3ème année d’Orthophonie à l’Université de Montréal -programme d’une durée de quatre ans et demi-, ex-présidente du Centre Hillel -elle a été aussi fondatrice et présidente de la branche du Centre Hillel au Collège Jean-de-Brébeuf, où elle a complété ses études collégiales-, a été cette année la récipiendaire de deux prestigieuses distinctions communautaires: le Prix du Leadership étudiant de la Famille Ruth et Michael Rosenthal, qui lui a été décerné par la FÉDÉRATION CJA de Montréal, et le Prix du Leadership communautaire jeunesse James Dahan Z.’L.’ -Prix institué à la mémoire de l’ancien directeur de la Communauté sépharade du Québec-, qui lui a été décerné par la Communauté sépharade unifiée du Québec.
À 20 ans, Yaël a un feuille de route communautaire très marquante.
Elle est très impliquée actuellement à la Communauté sépharade unifiée du Québec, où elle est membre du Conseil d’administration et du Comité chargé de planifier les manifestations qui seront organisées en 2009 pour célébrer le 40ème anniversaire de la fondation de la Communauté sépharade institutionnelle du Québec.
Yaël exhorte les jeunes Sépharades à s’impliquer au niveau communautaire car elle est résolument convaincue qu’“une Communauté ne peut pas avoir un avenir prometteur si ses jeunes ne sont pas présents et actifs en son sein”.
“Beaucoup de jeunes Sépharades sont réticents à s’impliquer au niveau communautaire. Ils se contentent de participer de temps à autres à des activités socio-récréatives. Pour les dépêtrer de cette indifférence, il faut absolument leur proposer des projets communautaires originaux, mobilisateurs et attrayants. C’est ce que nous essayons actuellement de faire à la Communauté sépharade unifiée du Québec”, nous a dit Yaël au cours d’une entrevue.
Les jeunes Sépharades doivent réaliser, poursuit-elle, que “leur implication communautaire est cruciale pour assurer la pérennité de notre Communauté”.
En dépit du fait qu’un bon nombre de jeunes Sépharades montréalais parlent plus l’anglais que le français quotidiennement car ils étudient dans des cégeps et des universités anglophones, Yaël est fort optimiste en ce qui a trait à l’avenir du Séphardisme à Montréal.
“Aujourd’hui, beaucoup de jeunes Sépharades parlent l’anglais et côtoient des milieux très anglophones. Mais, ils ne renient pas pour autant leur séphardité et leur marocanité. Ces derniers vivent le Séphardisme à leur manière. C’est absurde de croire que la langue anglaise représente une menace pour la culture sépharade de langue française. Surtout, n’“importons” pas dans notre Communauté le syndrome linguistique qui sévit au Québec depuis de nombreuses années!”
Au contraire, poursuit-elle, le bilinguisme des jeunes Sépharades et des jeunes Ashkénazes -qui sont de plus en plus nombreux à s’exprimer couramment en français- est “un très grand atout” pour notre Communauté et pour le Québec.
“Les jeunes Sépharades et Ashkénazes n’envisagent pas le futur avec morosité. Je crois qu’à long terme, nous finirons par bâtir une seule Communauté qui, nous l’espérons tous, sera forte, unie et prospère.”
Yaël est très impliquée à l’École Maïmonide, institution où elle a poursuivi ses études primaires et secondaires, qui fêtera en 2009 son 40ème anniversaire.
Elle considère que l’École Maïmonide est “un important creuset de transmission de l’héritage éducatif, religieux et culturel sépharade”.
“En 40 ans, Maïmonide a engendré une élite étudiante brillante. Aujourd’hui, les diplômés de l’École Maïmonide oeuvrent dans de nombreux champs professionnels: droit, médecine, science, ingénierie, affaires, éducation… Les Sépharades doivent supporter concrètement cette école, dit-elle. Une manière de le faire est qu’ils scolarisent leurs enfants à Maïmonide”.
Yaël a plusieurs cordes à son arc. Parallèlement à ses études universitaires et à son engagement bénévole au niveau communautaire, elle vient d’entamer une carrière musicale.
Cette chanteuse-compositrice et musicienne très talentueuse a appris à jouer de la guitare d’une manière autodidacte, par le truchement de l’Internet. Elle a une oreille musicale impressionnante. Elle a déjà écrit et composé une vingtaine de chansons. Lauréate du Concours de musique francophone Do-Mi-Sol -l’un des Concours de musique pour les jeunes les plus cotés du Québec-, elle vient de présenter son premier spectacle musical en solo à la Salle Alizé, sise dans l’Est de Montréal.
“J’adore composer des chansons. Pour moi, la musique, ce n’est pas un hobby comme un autre, c’est une grande passion. Je m’investis à fond là-dedans tout en poursuivant mes études universitaires et mon implication au niveau communautaire. J’ai participé dans le passé à plusieurs spectacles musicaux, notamment dans le cadre du Festival Sépharade. Mais, avec ce premier spectacle en solo, c’est un rêve que je caressais depuis longtemps qui se réalise”, nous a-t-elle confié.
Montreal student Yaël Bensoussan this year received leadership awards from both Federation CJA and the Communauté sépharade unifiée du Québec, in recognition of her volunteer work in the community.