Le Festival Séfarad 2015 a été un grand succès

De gauche à droite: Katia Guerreiro, célèbre chanteuse portugaise de Fado, Amina Alaoui, réputée chanteuse de musique classique arabo-andalouse marocaine, et le très talentueux guitariste de flamenco espagnol, Marcos Marin, ont été les vedettes du spectacle de clôture du Festival Séfarad 2015.
De gauche à droite: Katia Guerreiro, célèbre chanteuse portugaise de Fado, Amina Alaoui, réputée chanteuse de musique classique arabo-andalouse marocaine, et le très talentueux guitariste de flamenco espagnol, Marcos Marin, ont été les vedettes du spectacle de clôture du Festival Séfarad 2015

Le bilan du Festival Séfarad de Montréal 2015 est “très positif”, nous a précisé en entrevue Robert Abitbol, directeur général de la Communauté sépharade unifiée du Québec (CSUQ).

“Cette année, la programmation du Festival Séfarad a excellé grâce à son contenu de très grande qualité et à sa riche diversité. Nous avons opté pour une nouvelle formule qui s’est avérée fructueuse et a été grandement appréciée par les nombreux Montréalais et Montréalaises, issus de divers horizons culturels, qui ont assisté aux spectacles musicaux et artistiques que le Festival Séfarad a proposés cette année. Une formule innovatrice, axée sur la fusion de différentes traditions musicales et culturelles, qui a conféré une place prépondérante à la culture et au patrimoine musical sépharades”, explique Robert Abitbol.

Cette année, le Festival Séfarad a rendu un vibrant hommage aux traditions culturelles et musicales des pays du Maghreb et du bassin méditerranéen où les Sépharades ont vécu pendant plusieurs millénaires: l’Espagne, le Portugal, le Maroc…

Des spectacles musicaux éblouissants, auxquels ont pris part des chanteurs et des musiciens très talentueux, appartenant à diverses traditions culturelles, qui ont captivé un large public.

Des spectacles qui ont été conçus sous la direction artistique d’une spécialiste chevronnée de la rencontre des musiques du Moyen-Orient et de l’Occident, Katia Makdissi Warren, directrice de l’excellent groupe musical OktoEcho.

D’après Robert Abitbol, le Festival Séfarad 2015 a atteint avec succès les principaux objectifs qu’il s’était fixés:

-Proposer au public montréalais une excellente programmation.

-Encourager le public non-juif à assister aux spectacles artistiques et aux autres événements proposés. Afin d’atteindre ce but, les spectacles musicaux ont été présentés au Théâtre Outremont et à la Maison de la culture de Côte-des-Neiges.

“Environ 50% des membres du public qui a assisté cette année aux spectacles du Festival Séfarad étaient des non-Juifs”, souligne Robert Abitbol.

-Rapprocher les communautés juive et musulmane de Montréal.

-Contribuer tangiblement au vivre ensemble en rapprochant par le truchement du Festival Séfarad de diverses communautés culturelles de Montréal.

-Se tailler une place dans le paysage multiethnique montréalais.

Les conférences et colloques organisés dans le cadre du Festival Séfarad 2015 ont attiré aussi un large public.

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“L’originalité de la culture sépharade est d’être à la fois porteuse de l’identité juive et teintée par ses racines maghrébine et méditerranéenne ainsi que par des influences culturelles réciproques communes. Dans ce contexte, le Festival Séfarad s’est donné pour mission de faire rayonner la culture juive à Montréal, dans un esprit d’ouverture, de dialogue et d’échange”, rappelle Henri Elbaz, le nouveau président, récemment élu, de la CSUQ.

D’après Raphaël Assor, directeur des relations gouvernementales de la CSUQ en charge du volet “financement” du Festival Séfarad, l’édition 2015 de cette importante manifestation culturelle qui se tient chaque automne a atteint de nouveaux sommets en matière d’excellence.

“Cette année, la qualité de la programmation proposée par le Festival Séfarad a été très nettement supérieure à celle des éditions précédentes. Le travail remarquable réalisé par la directrice artistique des spectacles programmés, Katia Makdissi Warren, a été indéniablement l’une des clés du grand succès du Festival Séfarad 2015”, nous a dit Raphaël Assor.

Pour Danielle Glanz, directrice des communications de la CSUQ, l’un des grands défis du Festival Séfarad sera désormais l’adaptation du public sépharade montréalais à la nouvelle formule artistique qui continuera à être expérimentée lors des prochaines éditions de cette manifestation culturelle.

“Nous allons continuer à mettre en valeur dans des spectacles innovateurs les traditions culturelles et musicales sépharades tout en mixant celles-ci à d’autres intonations musicales de pays où les Sépharades ont vécu au cours de leur Histoire.”

La musique israélienne a toujours occupé une place de choix dans la programmation du Festival Séfarad. Pourtant, cette tradition musicale riche et éclectique, très chère aux membres de la communauté sépharade de Montréal, a été la grande absente de la programmation de l’édition 2015 du Festival Séfarad. Cette critique a été adressée par des membres de la communauté sépharade aux organisateurs du Festival Séfarad de cette année.

“Cette critique est injuste, répond Robert Abitbol. Un chanteur réputé d’Israël, Moshé Louk, a participé cette année à une merveilleuse soirée de musique liturgique en compagnie d’un chanteur soufi marocain, Anouar Berrada.”

Mais la liturgie sépharade est-elle réellement de la musique israélienne ?

“Je peux vous assurer que la culture et la musique israéliennes seront de retour en force lors de la prochaine édition du Festival Séfarad, qui aura lieu à l’automne 2016. Nous comptons inviter un groupe musical israélien qui se distingue notoirement dans la musique flamenco”, nous a dit Robert Abitbol.