Gabriel Benatar, Sarah Mimran et Anaël Abitbol parlent avec passion du Camp Kif Kef de la Communauté sépharade unifiée du Québec (CSUQ), qui vient de fêter son 25ème anniversaire.
Ces trois jeunes sépharades, très impliqués communautairement, fréquentent ce Camp depuis qu’ils étaient enfants. Ils ont été campeurs et quelques années plus tard moniteurs. Ils sont très attachés à ce Camp d’hiver qu’ils considèrent comme l’un des “grands joyaux” de la jeunesse sépharade de Montréal.
Le dernier Camp Kif Kef a eu lieu du 25 décembre au 1er janvier à Saint-Donat, dans les Laurentides.
65 enfants et adolescents, âgés de 8 à 16 ans, ont participé à ce Camp d’hiver.
“Je suis un grand passionné du Camp Kif Kef. Quand j’étais campeur, j’étais très impressionné par le leadership et le dévouement exemplaire des moniteurs qui nous encadraient. Je les regardai nous transmettre leur passion. Je rêvais d’être un jour à la place de ces superbes bénévoles. Quand je suis devenu à mon tour moniteur, j’ai réalisé l’importance de transmettre cette passion inextinguible qui anime tous ceux et celles qui ont eu la chance de participer au Camp Kif Kef”, nous confie avec entrain Gabriel Benatar, 20 ans, étudiant en Comptabilité à l’Université Concordia.
Pour Sarah Mimran, 29 ans, avocate de profession, le Camp Kif Kef est “une famille très soudée” et “une expérience communautaire merveilleuse et mémorable”.
En dépit de ses obligations familiales -elle est mariée et mère d’un jeune enfant- et de ses responsabilités professionnelles, Sarah Mimran n’a pas hésité une seconde quand on l’a sollicitée pour être l’une des responsables du Camp Kif Kef de cet hiver.
“C’est un privilège et un très grand bonheur de voir des enfants et des jeunes s’éclater pendant une semaine. Leur joie de vivre contagieuse est un magnifique cadeau pour toute personne soucieuse de l’avenir de la jeunesse juive à Montréal”, dit Sarah Mimran.
Pour Anaël Abitbol, 21 ans, étudiante en Gestion des ressources humaines à l’Université Concordia, le Camp Kif Kef est “un lieu communautaire très important”, puisqu’il permet chaque année à des jeunes juifs de “vivre une expérience communautaire extraordinaire” et de nouer entre eux “des liens de camaraderie très forts”.
Ce Camp est aussi une “véritable pépinière de futurs bénévoles communautaires”, rappelle Anaël.
“Le Camp Kif Kef transmet aux jeunes des valeurs fondamentales: le sens de la solidarité et de l’entraide, l’amour des traditions juives et d’Israël, l’importance de s’impliquer dans sa communauté…”
Tous les moniteurs et monitrices du Camp Kif Kef sont des bénévoles, non rémunérés, précise Éric Choukroun, coordonnateur professionnel du Département “Jeunesse” de la CSUQ.
Ce Camp d’hiver accueille des enfants et des adolescents provenant de divers milieux éducatifs, culturels et socioéconomiques.
“Le Camp Kif Kef est un microcosme de notre communauté. On y retrouve des jeunes campeurs fréquentant des écoles juives et des écoles non-juives, certains sont orthodoxes, d’autres pas pratiquants du tout. Kif Kef se déroule dans un cadre convivial très respectueux des principales traditions du judaïsme -prière de Téfilah le matin, célébration du Shabbat, la nourriture servie est strictement casher… Pour les enfants fréquentant une école non-juive ou éloignés de leur communauté, le Camp Kif Kef est une occasion de se rapprocher de leurs racines identitaires juives”, souligne Benjamin Bitton, directeur général adjoint de la CSUQ.
Des enfants issus de familles défavorisées ont bénéficié d’une aide financière qui leur a permis de participer au Camp Kif Kef.
Les fonds amassés par la Fondation dédiée à la mémoire de feu Lorenz Gerlisher, un ancien directeur du Camp Kif Kef décédé très jeune, et le soutien généreux prodigué par le Fonds Hessed de la CSUQ, présidé par Marc Kakon, et Patrick Essiminy et Shlomi Levy, coprésidents de l’édition 2017 du Tournoi de Golf de la CSUQ, ont permis à plusieurs enfants provenant d’un milieu familial démuni de camper à Kif Kef cette année.
“La majorité de ces enfants seraient restés chez eux pendant les vacances de fin d’année si leurs familles n’avaient pas bénéficié d’un subside financier. Leur allouer cette aide, c’est une grande priorité pour la CSUQ”, explique Benjamin Bitton.
Le Département “Jeunesse” de la CSQ planche actuellement sur trois grands projets: un programme d’activités variées qui sera offert pendant la semaine de relâche scolaire, fin février, le Camp d’été de jour Benyamim, qui accueillera 200 enfants âgés de 5 à 12 ans, et Yahad, un voyage d’été en Israël, organisé tous les deux ans, pour les élèves des secondaires 3, 4 et 5.
Gabriel Benatar, Sarah Mimran et Anaël Abitbol ont conclu notre rencontre sur une note unanime et fort prometteuse: ils enverront un jour “à 1000%” leurs enfants au Camp Kif Kef!
Le Camp d’hiver Ki Kef de la CSUQ vient de fêter son 25ème anniversaire.