La Coupe du Monde de Football -Sport appelé Soccer en Amérique du Nord-, plus connue sous la dénomination de Mundial, est certainement le plus grand rendez-vous sportif planétaire.
Plus de 2 milliards de téléspectateurs suivront à travers le petit écran les prouesses des 32 Équipes nationales, réparties en 8 groupes, qui participeront, du 12 juin au 13 juillet prochains, à ce méga-Tournoi international de soccer, qui aura lieu au Brésil.
Israël sera de nouveau absent de ce grand rendez-vous du soccer mondial, qui a lieu tous les quatre ans.
Pourtant, Israël est un petit pays où évoluent des Équipes de soccer de grande qualité. Plusieurs joueurs de soccer israéliens jouent dans de prestigieuses Équipes européennes de 1ère Division.
Comment expliquer alors que l’Équipe nationale de soccer d’Israël ne soit pas encore parvenue à se qualifier pour le Mundial?
Pour une simple raison: les Israéliens sont fortement pénalisés à cause du refus, toujours aussi catégorique, des pays arabes de jouer contre Israël, ce qui les contraint à compétitionner dans la Zone européenne, où ils doivent affronter des Équipes nationales de soccer coriaces lors des rondes qualificatives pour le Mundial.
Dans la phase de qualification pour le Mundial 2014 au Brésil, Israël a dû affronter des Équipes nationales de soccer très fortes, dont celles de la Russie, du Portugal et de l’Irlande du Nord, qui comptent en leur sein des joueurs vedettes évoluant dans de grandes Équipes européennes de soccer, telles que le Real Madrid, le F.C. Barcelone, le Bayern de Munich, l’Ajax d’Amsterdam…
Israël aurait eu beaucoup plus de chances de se qualifier pour le Mundial s’il pouvait jouer dans la Zone géographique à laquelle il appartient: le Moyen-Orient ou l’Afrique.
En effet, le niveau technique de l’Équipe nationale de soccer israélienne est bien supérieur à celui des Équipes nationales de soccer d’Algérie et d’Iran, deux pays qui se sont qualifiés pour le Mundial 2014.
Comme nous l’a très éloquemment expliqué à la veille du Mundial 2010, qui a eu lieu en Afrique du Sud, un des meilleurs spécialistes et analystes canadiens du soccer, Georges Schwartz, premier Canadien à avoir siégé dans un Comité de la F.I.F.A. -Fédération Internationale de Soccer-, où il a représenté le Canada pendant plusieurs années, ce boycott anti-Israël pratiqué tous azimuts par les pays arabes, qui sont bien représentés au sein du Comité Exécutif de la F.I.F.A., n’est pas “sournois”, mais, au contraire, “très visible”.
“Mais, on ne peut pas dire que l’Équipe nationale de soccer d’Israël est boycottée officiellement par les Instances officielles du soccer international puisqu’elle joue dans la Zone européenne, ce qui lui permet de prendre part aux principales Compétitions internationales de soccer malgré une situation politique infernale”, précisa Georges Schwartz.
Les chances que l’Équipe nationale de soccer d’Israël intègre dans un proche avenir la Zone Moyen-Orient ou Afrique sont plutôt minces, estime cet ancien Président de la Fédération Québécoise de Soccer et ex-Vice-Président de la Fédération Canadienne de Soccer.
À ce sujet, ce grand passionné du ballon rond nous raconta une anecdote très éloquente qui illustre bien la “grande incongruité” de la position dans laquelle le soccer israélien se trouve depuis de nombreuses années.
“En 1973, alors que je venais d’être nommé membre d’un Comité de la F.I.F.A., où je représentais le Canada, le Président et le Vice-Président de la Fédération Israélienne de Soccer de l’époque vinrent me voir pour que j’intervienne auprès des dirigeants de la F.I.F.A. pour leur demander de permettre à l’Équipe nationale de soccer d’Israël de participer aux rondes qualificatives du Mundial et aux principaux Tournois internationaux de soccer. J’entretenais d’excellentes relations avec le Président de la F.I.F.A. de l’époque, le Brésilien francophone Joe Havelange. Je lui ai demandé d’intervenir en faveur d’Israël. Il a accepté. Il a glissé discrètement un mot à celui qui assumait alors la Présidence du Comité exécutif de la F.I.F.A., le Russe Valentin Granatkine”, relata Georges Schwartz.
Le résultat inopiné de la démarche du représentant de l’U.R.S.S. fut des plus surprenants.
“Valentin Granatkine avait une manière de procéder assez brusque et très expéditive. Il s’exprimait toujours en russe et ne laissait pas suffisamment de temps aux autres membres du Comité Exécutif, qui suivaient ses propos en traduction simultanée, pour réfléchir et intervenir. Dès que la traduction du russe à l’anglais était terminée, Granatkine lançait tout à trac: “Bon, il n’y a aucune opposition. Passons à l’article suivant!” À mon grand étonnement, je constate qu’il a proposé de placer l’Équipe israélienne de soccer dans la Zone asiatique. Le représentant de cette Zone, un Japonais qui avait beaucoup de mal avec l’anglais, n’a pas réagi tout simplement parce qu’il n’a rien compris à ce que Granatkine venait de dire. C’est ainsi qu’Israël s’est retrouvé dans la Zone asiatique, sans la moindre opposition.”
Le stratagème du délégué de l’U.R.S.S. a permis à l’Équipe nationale de soccer israélienne de se qualifier pour le Tournoi de soccer des Jeux Olympiques de Montréal de 1976.
Mais, la place d’Israël dans la Zone asiatique ne pouvait être assurée éternellement.
“Quelques années plus tard, des représentants asiatiques arguèrent qu’Israël ne faisant pas partie géographiquement de l’Asie ne pouvait pas continuer à jouer dans la Zone asiatique.” n
Israel did not qualify for the 2014 World Cup of soccer in Brazil, June 12 to July 13, because it has to compete in the strong European zone. The Arab countries refuse to play against the Israelis.