Le 27 janvier aura lieu la commémoration du 75e anniversaire des “marches de la mort” et de la libération du camp d’extermination nazi d’Auschwitz-Birkenau par les soldats soviétiques de l’Armée rouge. Les derniers témoins vivants de ce chapitre funeste de l’histoire de l’humanité continuent à témoigner contre l’horreur et l’oubli. Leurs voix percutantes sont plus nécessaires que jamais dans un monde désarçonné où les idéologies les plus extrêmes récidivent de nouveau.
Raphaël Esrail, 94 ans, matricule 173295, est l’un des derniers rescapés du camp d’Auschwitz-Birkenau vivant en France.
Né à Manisa (Turquie) en 1925, il a grandi à Lyon, où ses parents se sont établis en 1926. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, il a été un membre actif de la Résistance. Il falsifiait des papiers d’identité. Arrêté par des collaborateurs français de la Gestapo, dirigée à Lyon par l’impitoyable Klaus Barbie, il sera emprisonné au pénitencier de Montluc, où il sera brutalement torturé. Il sera transféré ensuite au camp de Drancy, où il rencontrera sa future épouse, Liliane Badour. Il la reverra brièvement au camp d’Auschwitz-Birkenau, où, le 3 février 1944, il sera déporté de Drancy par le convoi 67.
Président de l’Union des déportés d’Auschwitz (UDA), Raphaël Esrail continue à mener un combat homérique pour que la mémoire de la Shoah ne sombre jamais dans l’oubli.
Nous avons eu le grand privilège de converser avec cet humaniste opiniâtre qui poursuit avec entrain son labeur pédagogique en racontant à des collégiens ce qu’il a vu et connu dans les camps de la mort nazis.
Un témoignage capital à une époque grisailleuse où l’antisémitisme est de retour en force.
Raphaël Esrail a relaté des épisodes marquants de sa vie et son expérience concentrationnaire dans un livre bouleversant, L’espérance d’un baiser. Le témoignage de l’un des derniers survivants d’Auschwitz (Éditions Robert Laffont, 2017).
Vous avez publié L’expérience d’un baiser à l’âge de 92 ans. Pourquoi avoir attendu si longtemps avant de vous décider à narrer votre vécu concentrationnaire à Auschwitz-Birkenau?
Lorsque les déportés juifs ayant survécu à la Shoah sont retournés chez eux, ils avaient envie de parler, de témoigner des horreurs qu’ils venaient de vivre. Mais dans la France de 1945, l’ambiance n’était pas apte à accueillir leurs témoignages. Le pays se relevait difficilement d’une grande hécatombe: l’économie était en lambeaux, 700 000 prisonniers de guerre allemands étaient encore détenus en territoire français, un grand nombre de Français, dont le rôle pendant la guerre avait été des plus flous, étaient sur la ligne de mire de ceux qui prônaient une épuration idéologique… Les Français n’avaient pas envie de nous entendre. À son retour de déportation, Primo Levi a narré son expérience concentrationnaire à Auschwitz-Birkenau dans un livre autobiographique très poignant, Si c’est un homme, qu’il a publié en 1947, à compte d’auteur. À sa parution, seulement 2000 exemplaires de cet ouvrage se sont écoulés. J’avais commencé à mettre sur papier mon témoignage, mais je suis vite arrivé à la conclusion que ce travail d’écriture était inutile à ce moment-là. Ensuite, j’ai été très pris par mes occupations professionnelles.
Mais, au début des années 80, peu de temps avant de prendre ma retraite, j’ai été profondément bouleversé par l’émergence du phénomène négationniste. Des antisémites invétérés voulaient assassiner une deuxième fois la mémoire juive. C’était intolérable. Je me suis dit alors qu’il était temps que les survivants de la Shoah partagent leurs témoignages afin de contrer les mensonges grotesques colportés par ces faussaires. Je suis revenu alors peu à peu vers cette mémoire enfouie, mais toujours vivace dans ma tête. J’ai commencé à raconter mon histoire à des collégiens. C’est ma petite-fille qui m’a encouragé à écrire ce livre. Il est le fruit de mon devoir de mémoire.
Le camp d’Auschwitz-Birkenau était un univers ténébreux où les Juifs étaient considérés comme la lie de l’humanité dont il fallait se débarrasser au plus vite.
Auschwitz-Birkenau était un abattoir humain. L’une des principales “missions” de ce camp d’extermination était de nous déshumaniser avant de nous assassiner. On nous considérait comme des non-êtres, des “Stücke” (mot allemand signifiant “pièces”). À mon arrivée à Auschwitz-Birkenau, après la sélection, j’ai vu partir vers les chambres à gaz des hommes, des femmes et des enfants qui étaient dans mon convoi. Nous étions tous des morts en sursis. C’est une des raisons pour lesquelles les nazis faisaient de nous ce qu’ils voulaient: nous tuer à coups de bâton ou d’une balle dans le crâne, nous expédier vers les chambres à gaz, faire des expériences médicales abominables avec nos corps exsangues… C’est grâce à la chance, ou à un hasard extraordinaire, que certains ont pu survivre dans cet enfer indicible. Lors d’une allocution prononcée en 1943 devant ses plus proches collaborateurs SS, l’un des plus hauts dignitaires du IIIe Reich, Heinrich Himmler, avait expliqué sans ambages que l’assassinat des Juifs devait être obligatoirement tenu secret. Il avait dit alors: “Certains me demandent pourquoi nous devons tuer les enfants juifs? Parce que si nous les laissons en vie, quand ils seront grands, ils se révolteront contre nous et nous tuerons.” Toute la folie du projet macabre concocté par les nazis est résumée dans cette phrase terrifiante.
À quel moment avez-vous réalisé qu’Auschwitz-Birkenau était un lieu sinistre où l’assassinat des Juifs avait été programmé minutieusement?
Pratiquement le jour même de mon arrivée. Non pas à cause de l’horrible odeur de chaire grillée que nous sentions de temps à autre. Le camp d’Auschwitz étant situé à trois kilomètres de celui de Birkenau, cette odeur putride ne se répandait que sporadiquement, en fonction de la direction du vent. Mais, très tôt, je n’ai plus eu d’illusions. J’ai compris très vite que tous les déportés juifs étaient condamnés à mourir. Les dirigeants du camp décidaient rapidement qui devait vivre ou non. Des 1200 Juifs qui étaient avec moi dans le convoi qui nous avait amenés de Drancy, 1000 ont été gazés dès leur arrivée. Ensuite, une seconde sélection a été faite en quelques minutes. Quelques mois avant mon arrivée à Auschwitz, j’avais eu une déchirure ligamentaire du genou gauche. Je portais depuis une genouillère de footballeur. À notre arrivée, on nous a demandé de nous déshabiller complètement. Je ne voulais pas ôter ma genouillère. Un médecin SS m’a alors fortement interpellé: “As-tu une blessure au genou?” Je lui ai répondu en tremblant de tous mes membres: “Non, je vais très bien”. Il m’a alors demandé: “Joues-tu au football? Es-tu gardien de but?” Je lui ai dit : “Oui”. Les nazis aimaient beaucoup les sportifs et le football en particulier. Il m’a intimé de faire une génuflexion et m’a demandé: “Quelle est ta profession?” Je lui ai répondu : “Ingénieur mécanicien”. J’ai pu garder ma genouillère. J’ai été très chanceux. Je peux dire que ma genouillère et ma connaissance de la mécanique m’ont sauvé la vie. J’ai été tout de suite affecté à une usine de pièces.
Y avait-il une solidarité entre les déportés?
Elle existait, mais seulement au sein de petits groupes de deux, trois ou quatre personnes qui parlaient la même langue. Je me suis rapidement lié d’amitié avec trois autres déportés. Nous avons vécu une solidarité maximale. Quand vous êtes un jeune en mode survie, la moindre chose que votre voisin possède, par exemple une tranche de pain légèrement plus épaisse que la vôtre, peut susciter des animosités. À Auschwitz, chaque jour, nous n’avions droit qu’à un litre de soupe rance, à environ 200 grammes de pain, à 20 grammes de margarine et à une mince tranche de saucisson. C’est tout. Quand vous travaillez comme un forcené 12 heures par jour d’affilée, la faim vous tiraille en permanence. Par ailleurs, hiver comme été, il n’y avait pas d’eau potable. Celle que nous buvions était totalement infecte, nous rendait souvent malades et pouvait même nous tuer. C’était une épreuve existentielle terrifiante. Les moments de solidarité qu’il nous arrivait de vivre au sein de petits groupes atténuaient notre souffrance quotidienne.
On ne sort pas non plus indemne des marches de la mort auxquelles vous avez pris part.
Les marches de la mort furent pour moi et mes camarades une épreuve effroyable. Plus de 60 000 personnes ont été forcées de marcher sur des routes gelées. Il faisait très froid: entre moins 20 et moins 30 degrés Celsius. Beaucoup n’avaient plus de souliers, ils avançaient pieds nus. Nos pieds et nos jambes étaient totalement gelés. Épuisés, un grand nombre de prisonniers se sont effondrés. Ceux qui étaient en fin de colonne ont été abattus lâchement d’une balle dans la tête. Cinquante pour cent de ceux qui ont quitté Auschwitz le 18 janvier 1945, alors que les troupes soviétiques avançaient, ont péri pendant ces marches de la mort. Et, à cette épreuve funeste, a succédé une autre tout aussi terrifiante: les trains de la mort. On nous a poussés à coups de crosse de fusil dans des wagons où nous étions entassés comme des bêtes. Nous avons roulé pendant 7 jours sans manger ni boire. Un vrai enfer. Un ami et moi sommes parvenus à nous échapper du train. Mais nous avons été très vite rattrapés par des soldats allemands. Mon ami a été exécuté sur le champ d’une balle dans la tête. Moi, à l’instar des autres évadés, je devais être pendu dès notre arrivée au camp de Dachau. Mais la chance était à nouveau de mon côté. Une terrible épidémie de typhus qui sévissait à Dachau a empêché que nous mettions les pieds dans ce camp de concentration. On nous a alors transférés à Waldlager, un camp plus petit d’où nous avons été encore une fois évacués le 25 avril 1945, quand les nazis ont appris que les Alliés poursuivaient leur avancée inexorable.
LIRE AUSSI: “À AUSCHWITZ-BIRKENAU J’AI CONNU LE PIRE DE L’HOMME”
C’est en déportation que vous avez connu votre épouse, Liliane Badour, avec qui vous partagez votre vie depuis 70 ans. Une rencontre miraculeuse dans un univers d’une grande noirceur.
Le 26 janvier 1944, à mon arrivée au camp de Drancy, j’ai rencontré deux jeunes garçons, René et Henri Badour, membres comme moi des Scouts de France. Ils étaient Catholiques et orphelins. Leur arrestation était la résultante d’un imbroglio bureaucratique: une mauvaise interprétation des lois antisémites de Vichy. Ils ont été arrêtés avec leur sœur Liliane chez leurs grands-parents maternels qui étaient Juifs. J’ai tout de suite eu un coup de foudre pour Liliane. Avant d’embarquer dans le convoi qui allait nous mener à Auschwitz-Birkenau, je lui ai demandé avec un grand brin d’audace: “Mademoiselle, accepteriez-vous que je vous embrasse?” Elle m’a répondu candidement: “Oui, mais quand nous serons arrivés à destination”. Moi, j’ai débarqué à Auschwitz et Liliane a été tout de suite envoyée à Birkenau. Trois kilomètres nous séparaient. Pendant notre réclusion, avec l’aide d’autres prisonniers, j’ai essayé de l’aider du mieux que je pouvais, surtout lorsqu’elle est tombée très malade. Je ne l’ai revue que lors de l’évacuation du camp, nos colonnes s’étant croisées par hasard. Une force de résilience intérieure m’a aidé à réaliser mon vœu le plus cher: épouser Liliane après la guerre.
Penser à Liliane tous les jours vous a aidé à tenir le coup.
Sans aucun doute. Lorsqu’on est dans un système non pas de vie, mais de survie, tout ce qui peut vous raccrocher à un vie normale est important. Je rêvais tous les jours de revoir Liliane. Lorsque vous travaillez 12 heures par jour, que vous êtes toujours en éveil, que vous ne savez pas ce qui va vous arriver le lendemain, le seul moment de répit, c’est le soir. J’étais exténué, je crevais de faim car les portions d’aliments auxquelles nous avions droit étaient des plus rachitiques. Rêver, ça vous aide sacrément à tenir le coup dans un enfer. Je m’abritais sous une mince couverture élimée et je m’endormais en pensant à cette jeune fille très belle qui m’avait enivré dès que je l’avais aperçue au camp de Drancy. Je me demandais sans cesse: “Est-ce que je la reverrai un jour?” J’ai tout fait pour que Liliane puisse survivre. Le hasard et le bonheur ont voulu que mon souhait se réalise.
Avez-vous, à l’instar d’un grand nombre de déportés, perdu la foi en Dieu à Auschwitz-Birkenau?
C’est une question métaphysique importante. Jeune, j’ai fréquenté les Éclaireurs israélites de France, mais je n’ai jamais été porté vers la religion. J’ai grandi au sein d’une famille juive libérale. Je peux vous assurer que Dieu n’était pas à Auschwitz. Je suis très en colère contre un ancien Grand Rabbin sépharade d’Israël, feu Ovadia Yossef, qui avait déclaré sans le moindre scrupule qu’”Auschwitz-Birkenau est un châtiment divin visant à punir les descendants des “mauvais Juifs””. Bien que je ne sois pas pratiquant, j’ai toujours respecté les Juifs religieux. Mais je ne peux pas accepter des propos aussi abominables, surtout lorsqu’ils émanent de la bouche d’une haute figure religieuse. C’est scandaleux!
Les voix des derniers survivants de la Shoah sont en train de s’éteindre. Craignez-vous que la transmission de leur mémoire ne s’amenuise avec le temps?
Je crois résolument à la force du témoignage. Celui-ci est à la fois un récit et un vecteur de paix. C’est une information capitale qui nous met en garde contre les dangers que constituent les idéologies extrêmes. Le témoignage est aussi une incitation à la réflexion sur le mal que les humains sont capables de faire à d’autres humains. C’est l’antithèse d’une bonne nouvelle, sachant que l’humanité est capable de se détruire elle-même et de détruire son prochain. Mais le témoignage des survivants de la Shoah est souvent confronté à un grand défi. J’ai 94 ans. Je rencontre régulièrement dans des lycées les élèves des classes de première et terminale à qui je relate mon expérience concentrationnaire. Depuis 20 ans, je vais chaque année dans une école religieuse jésuite catholique pour converser avec les élèves. En 2016, j’ai accompagné 150 lycéens non juifs en Pologne à l’occasion de leur visite du camp d’Auschwitz-Birkenau. La plus grande difficulté à laquelle je suis confronté, c’est lorsque des jeunes me demandent: “Pourquoi a-t-on tué les Juifs pendant la Deuxième Guerre mondiale? Avaient-ils fait quelque chose de mal pour qu’on les tue?” Que peut-on répondre à cette question extrêmement difficile. Ce n’est pas aux Juifs d’y répondre, mais aux bourreaux qui ont assassiné cruellement nos pères, nos mères, nos frères, nos sœurs. C’est une honte que la civilisation judéo-chrétienne en soit arrivée là. Ces échanges en milieu académique font partie d’une réflexion importante qui nous aide à comprendre comment la haine de l’Autre prend racine et se développe dans une société démocratique et avancée et comment un petit nombre d’individus est capable de mener tout un peuple vers une hécatombe. Les témoignages que les derniers survivants de la Shoah légueront seront essentiels pour l’avenir de l’humanité.
La pédagogie est donc fondamentale pour perpétuer la mémoire des victimes de la Shoah.
Absolument. Je préside l’Union des déportés d’Auschwitz (UDA). Cette association, entièrement vouée à la perpétuation de la mémoire de la Shoah, est la plus importante d’Europe. Nous tablons beaucoup sur l’enseignement dans les écoles. Toutes proportions gardées, ce nombre pouvant paraître insignifiant dans un pays comme la France qui compte presque 67 millions d’habitants, nous rencontrons chaque année quelque 30 000 jeunes dans les écoles et les lycées. Les professeurs jouent un rôle essentiel dans ce travail pédagogique. Ils transmettent à leurs élèves les principaux éléments de nos témoignages et de notre travail de réflexion. Les membres de l’UDA témoignent dans les écoles de leur expérience concentrationnaire, publient des livrets pédagogiques… En 2009, notre association a conçu un DVD interactif, intitulé “Shoah-mémoire demain”, qui contient plus de 8 heures de témoignages de rescapés filmés sur le site même d’Auschwitz-Birkenau. Le but: que la mémoire de la Shoah continue à être transmise de génération en génération. Nous avons aussi conçu un site Web: “Mémoires des déportations” (http://uda-france.fr/uda-france.fr/), où nous avons colligé plus de 300 témoignages de survivants. Ce travail pédagogique est indispensable.
Vous militez activement depuis longtemps pour que la mémoire des déportés à Birkenau soit officiellement reconnue par les dirigeants polonais du musée d’Auschwitz-Birkenau. Cette mémoire a-t-elle été oblitérée délibérément par les Polonais?
Je suis retourné pour la première fois au camp d’Auschwitz-Birkenau en 1981. Je déplore que les Polonais aient éludé la réalité historique: le camp de Birkenau a été le principal lieu d’assassinat des Juifs d’Europe. C’est là que la quasi-totalité des déportés juifs ont été gazés. Il est vrai qu’il y a eu une chambre à gaz au camp d’Auschwitz qui a servi à expérimenter les premiers gazages de Juifs. Mais l’extermination massive des Juifs a été perpétrée à Birkenau. Les Polonais ont fait d’Auschwitz l’un des deux camps, avec Majdanek, des martyres polonais. En 1947, ils ont érigé un musée à Auschwitz. Ils ont depuis complètement oublié la réalité: l’extermination industrielle des Juifs à Birkenau.
En 2011, j’ai eu le privilège de rencontrer le roi et la reine d’Espagne, Juan Carlos et Sophie. C’était l’année où l’Espagne avait décidé de réformer ses programmes pédagogiques afin de sensibiliser et éduquer les collégiens espagnols à la Shoah. Les monarques espagnols avaient convié à leur palais une dizaine de survivants sépharades de la Shoah. Leur accueil a été des plus chaleureux. J’ai alors demandé à la reine Sophie, qui s’exprimait fort bien en français, quelles étaient ses impressions après avoir visité, lors d’un voyage officiel en Pologne, un bloc de femmes dans le camp de Birkenau. Dans ces blocs, qui ressemblaient à des cages à lapins, beaucoup de femmes mourraient vite après avoir contracté la tuberculose. La reine Sophie m’a répondu: “J’ai visité Auschwitz, mais on ne m’a jamais parlé de Birkenau”. C’est invraisemblable. Je me bats depuis longtemps pour qu’un musée soit aussi édifié à Birkenau afin que les témoignages des anciens déportés reclus dans ce camp de la mort soient perpétués à tout jamais sur le lieu même de leur martyr.